L'event n'ayant pu avoir lieu du fait d'une mauvaise organisation de ma part, ce dont je tiens encore à m'excuser, le texte suivant aura pour but de fournir une version rp du départ d'Anars de la compagnie. Je tiens d'avance à m'excuser de la maigre qualité de celui-ci, mais, manquant de temps, il s'agit hélas du mieu que je puisse actuellement vous proposer. Puisse la compagnie des Long-Marcheurs continuer encore longtemps ses périples à travers la Tyrie, et faire entrer son nom dans les légendes du monde. Quand à moi, j'espère sincèrement avoir un jour la possibilité de revenir vers vous pour profiter à nouveau d'un rp à vos cotés.
Grace à vous et à vos personnage, j'ai été en mesure de développer mon personnage dans bien des directions, et j'espère que mon séjour à vos coté aura pu en faire de même. Je n'oublierai jamais mes soirées rp au sein des LM, et je vous souhaite de pouvoir faire vivre la compagnie encore longtemps. Portez vous tous bien, et puissiez vous vous épanouir tant irl qu'irp!
Ceci n'est, je l'espère, qu'un au revoir de ma part!
"Anars contempla une dernière foi Chamzyr, dos au portail alors qu’il le traverserait pour la dernière fois. Les ruines luisaient légèrement du reflet du soleil couchant, alors que le vent constant balayait le sable recouvrant la place centrale. De loin, il pouvait apercevoir les membres de l’initiative de guilde s’afférant près du bar, et, plus loin encore, la sculpture majestueuse d’un oiseau de proie. Il se souvenait encore de son premier regard sur la cité, alors que la lumière du jour l’éclairait pour la première fois. Une cité antique déserte, et pourtant intacte malgré le passage du temps. Que de temps aurait-il pu passer alors à l’explorer pour en connaitre le moindre secret ! Cependant, la guerre contre le dragon battait son plein, et il n’y avait pas de temps pour ce genre de choses. De même qu’il n’y en avait pas maintenant. Il était vraiment dommage que ce ne doive déjà être la dernière fois qu’il puisse admirer les lieux du regard, mais il n’avait malheureusement pas le choix.
Il avait toujours su que ce jour viendrait. Au moment même où il prêta serment et se joignit au combat des Long-Marcheurs, il savait déjà qu’il serait forcé de les quitter. Après tout, il lui fallait bien admettre qu’il ne possédait de loin pas les capacités nécessaires à mener les combats dantesques dans lesquels se lançait la compagnie. Il ne possédait pas les pouvoirs magiques de Jaezza, pas plus que les capacités de combat de Lian. Il n’avait pas l’expérience guerrière de Shilkyn ou la force titanesque de l’amiral Hildir et ne pouvait rivaliser avec l’arsenal technomagique et alchimique de Stinar et Osmund. Il ne rivaliserait jamais avec Orsa et Ciam en qualité de médecin, pas plus qu’avec l’intrépide Taesla dans les arts des ombres. Anars était un aventurier, et c’est ce qu’il restera à jamais.
Il soupira lors que ces pensées continuaient de traverser son esprit. Fut un temps, pourtant, la Tyrie avait besoin d’aventuriers, de héros solitaires parcourant le monde pour aider ses habitants et vivant de la chasse. Chasseurs de trésors, explorateurs, mercenaires au grand cœur… Ils étaient alors nombreux, parcourant le monde alors que la menace des dragons semblait plus lointaine qu’aujourd’hui. Mais leur temps finit par passer. Ce fut d’abord la défaite des héritiers du destin face au terrible Kralkatorik, qui démontra l’incapacité de héros solitaire à faire face aux dragons. Puis ce furent la victoire du Pacte et la destruction de l’Arche du Lion par Scarlette qui marquèrent définitivement la fin de cet âge. Ce n’était plus d’aventuriers dont la Tyrie avait besoin. Ce qu’il lui fallait désormais, c’était des soldats, des hommes de guerre formant des armées aptes à lutter contre les dragons. Ce qu’il fallait à la Tyrie, ce n’était plus des aventuriers comme Anars, mais des gens à l’images des Long-Marcheurs et des survivants du Pacte. Il n’avait pas sa place ici.
Pourtant, même en sachant tout cela, il avait prêté serment. Il s’était joint à eux, faisant tout ce qui était en son pouvoir pour les aider, cherchant à se surpasser. Il mettait alors sa vie en jeu au même titre que les autres, se battant pour forger un monde meilleur. Mais à présent, tout cela lui était impossible. Sa vie ne lui appartenait plus complétement, désormais. Il se devait de survivre pour la famille qu’il avait involontairement fondée. Il se devait de les protéger, de les aider. Parcourir le monde aux cotés des Long-Marcheurs n’était plus aujourd’hui une option…
Tournant le dos à la cité, il se mit à marcher vers le portail, le cœur lourd. S’il avait à présent le devoir de pourvoir aux besoins des siens, rompre son serment et son devoir envers les Long-Marcheurs n’en était pas plus simple pour autant. Ils étaient des compagnons, des frères et sœurs d’armes. Briser son serment était une trahison envers eux, et en tout ce en quoi Anars croyait. Il avait longtemps redouté les adieux et avait tout fait pour les retarder autant que possible, pour finalement ne jamais les avoir. Au final, se disait-il, Liha était dans le vrai. Il était lâche, et n’aurait jamais le courage de leur présenter sa démission de vive voix. En lieu et place, il s’était contenter d’envoyer une lettre accompagnée de son gantelet à l’Amiral, espérant intérieurement que cela suffirait. Après tout, le serment qu’il avait prêté n’était pas sensé pouvoir être brisé. Il fallait dès lors espérer qu’ils comprendraient ses actions et ne chercherait pas à le retrouver.
Alors que l’obscurité tombait doucement sur Chamzyr, Anars emprunta le portail pour l’Arche du Lion pour la dernière fois, rentrant chez lui pour ne plus jamais revenir…"